Alors voilà qui je suis :
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«´¨` Me and Only ME´¨`»
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Mot adoré : kénose
Mot abhorré : parpaing
Chansons du moment : Bruce Springsteen Working on a dream, William Sheller Fier et fou de vous, Alain Souchon J'veux du cuir et, évidemment, ça ne changera jamais : Jean Ferrat Que serais-je sans toi
Paroles du moment : Pour ta si cruelle absence, faudra faire pénitence.
Derniers films en date au ciné : Harry Potter VI
Dernier film vu en DVD :
Dernier livre lu : Mathias Malzieu La mécanique du coeur
Acteurs : Alan Rickman, Hugh Laurie, David Thewlis, Jason Isaacs, Johnny Depp, Hugh Grant, Anthony Hopkins, Philippe Noiret, Michel Serrault, etc.
Actrices : Emma Thompson, Meryl Streep, Emmanuelle Béart, Catherine Deneuve, Romy Schneider, etc.
Saga littéraire : Harry Potter
RPG : potteriens surtout
■■□□□□□□□□ amour 20%
■■■■■■■■□□ humeur 80%
■■■■■■■■■□ amitié 90%
■■■■■■□□□□ travail 60%
■■■□□□□□□□ santé 30%
■■■■■□□□□□ énergie 50%
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(¸.•´ (¸.•´ .•´ (¸.•*´¯`*Mon HRP¨˜ˆ”°¹~•-•~¹°”ˆ˜
C’est une drôle de nana, Kathou. J’ai beau la connaître depuis vingt-deux ans, je ne sais toujours pas ce qu’elle a dans le crâne. Si je lui demande où elle se trouve le mieux, elle me répond « Ailleurs ! ». Son vœu le plus cher ? « Qu’on me fiche la paix ! ».
Je la soupçonne de le faire exprès !
Elle est comme ça, Kathou. Peut-être que c’est un genre qu’elle se donne… Et puis toujours à aller à gauche et à droite… Jamais bien longtemps au même endroit, ou alors c’est qu’elle y a trouvé quelque chose d’intéressant…
Mais que cherche-t-elle ? Bien malin qui pourrait le dire !
Elle est du genre paisible en surface, parfois renfermée, qui vous regarde sans rien dire et le regard perdu on ne sait où... mais elle n’en pense pas moins.
Si elle garde parfois le silence, c’est qu’elle aime rebondir sur les arguments des autres pour démolir plus aisément leur raisonnement.
C’est une nature un peu sadique, parfois cynique et sardonique… mais si vous la connaissiez comme je la connais, vous sauriez bien que souvent la maladresse dont elle peut faire preuve est involontaire et les paroles dépassent la pensée en même temps qu’elles passent les lèvres de Kathou.
A part cela, Kathou, c’est une fille bien. Elle est toujours prête à filer un coup de pouce à qui en a besoin, à condition qu’elle apprécie la personne.
C’est à se demander ce que ça va donner quand elle enseignera, celle-ci ! Oui, car bien sûr, Kathou va devenir régente en français et religion d'ici quelques années...
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(¸.•´ (¸.•´ .•´ (¸.•*´¯`* Moi, j'aime, j'aime pas¨˜ˆ”°¹~•-•~¹°”ˆ˜
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•●____________________Ce que j'aime
★ les lasagnes végétariennes ★ la vérité ★ mes amis ★ lire ★ la Bretagne ★ faire la fête ★ être avec la personne que j'aime ★ la vie tout simplement ★ rire ★ casser les gens qui m’énervent ★ les crêpes ★ écrire ★ faire plaisir aux gens que j’aime ★ regarder les étoiles ★ mes choix ★ les bonnes bouffes ★ la nuit ★ faire patienter les gens et me faire désirer ★ regarder les chauve-souris ★ les voyages ★ les bains chauds ★ l’espagnol ★ ...
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•●____________________Ce que je n'aime pas
★ être fatiguée au point de dormir sur place ★ les préjugés ★ les gueules de bois ★ faire des cauchemars ★ les gens à qui vous payez un verre et qui s’en vont avant de vous en avoir offert un ★ les mauvais souvenirs ★ avoir le soleil qui me tape sur le crâne ★ ne pas pouvoir choisir le programme TV ★ ceux qui disent « moi je » à tout bout de champ ★ devoir aller aux toilettes dans le train ★ la radio qu’écoute ma mère ★ stresser ★ les feintes à la con de gens qui ne sont pas marrants mais croient l’être ★...
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(¸.•´ (¸.•´ .•´ (¸.•*´¯`*Mon portrait chinois¨˜ˆ”°¹~•-•~¹°”ˆ˜
■ Une couleur : Le vert ■ Un arbre : L’ébène ■ Un animal terrestre : Une panthère noire ■ Un animal marin : Un poulpe ■ Un oiseau : Un troglodyte ■ Un instrument de musique : Une guitare ■ Un métier : Enseignant ■ Un parfum : J’adore de Christian DIOR ■ Une senteur : Le musc ■ Une fleur : Le coquelicot ■ Un fruit : Une pomme Granny ■ Un légume : La courgette ■ Un élément : Le feu ■ Un lieu : Le vallon de Stang’Allar ■ Une direction : Sud-Ouest ■ Une saison : Hiver ■ Une planète : La Terre (je connais plus les autres) ■ Un livre : « L’Enchanteur » de René Barjavel ■ Un alphabet : Grec ■ Une pierre : Le marbre ■ Une arme : La parole ■ Une langue : L’espagnol ■ Une culture : judéo-chrétienne ■ Une époque : le Moyen Âge ■ Un signe du zodiaque : verseau ■ Un son : le coassement des grenouilles en chaleur ■ Une boisson chaude : café ■ Une boisson froide : de l’eau plate, simplement
Eloge de ma folie
J’aimerais à mon tour écrire une page de l’histoire de la folie. Je voudrais parler de la folie quotidienne dont nous sommes tous atteints. Je détaillerai donc, parmi mes comportements ou mes réflexions, ceux qui me semblent s’approcher de la mince frontière qui sépare la folie du reste, avec l’intime conviction que nous en sommes tous proches.
Je ne parlerai que de moi, pas par pur égotisme, mais car je suis un sujet d’étude commode, à portée de main. On me dira qu’on ne peut parler de soi avec objectivité. Je répondrai que je suis la personne la plus à même de traduire mes pensées, et qu’aucune pudeur ne se glissera entre mes mots et moi.
J’invite qui me lira à s’écrire de même : ainsi, nous serons susceptibles de fournir à la science des données réelles sur le psychisme humain, presque brutes car médiatisées seulement par l’intermédiaire du langage.
Si des explications telles que je les fournis ici sont données par d’autres personnes, et si quelqu’un trouve une façon appropriée de traiter ces informations-et il ne s’agit pas là du moindre des défis-, nous nous approcherons de plus en plus de ce qui fait l’homme ; nous serons plus à même de comprendre les problèmes qui nous rongent. Je gage en effet que les troubles que je décris sont partagés et que beaucoup peuvent se retrouver dans mes propos. Car rien n’est plus ordinaire que la folie.
Je vais sur mes vingt-quatre ans, pas encore la moitié d’une vie si l’on se fie aux statistiques. Au physique, je suis plutôt grande. J’ai les cheveux châtain, que je porte en chignon le plus souvent, mais que j’aimerais porter comme un voile, longs, par habitude, et pour pouvoir dissimuler ou découvrir mon visage quand je le souhaite. Autant que je puisse en juger, les caractéristiques de ma physionomie sont : un front large et blanc, des yeux sombres, une peau à la coloration irrégulière, et une allure solide due à ma taille haute, à mes épaules larges et à mes hanches de paysanne. Mes mains sont longues, fortes et blanches, terminées par des ongles que je ronge allègrement.
J’aime à me vêtir avec le maximum d’élégance, mais les encombrants détails de ma physionomie gâchent souvent mes tenues : ma démarche est maladroite, j’ai le teint blafard, les yeux cernés. Mes bras ont toujours l’air trop longs, ce qui me rappelle cruellement que l’homme descend du singe chaque fois que j’aperçois mon reflet en pied. Et si j’ai toujours admiré les chevelures rousses, je crains qu’en être affublée m’eût fait ressembler à un orang-outan.
Quelques gestes m’ont été-ou me sont- familiers : frotter la pulpe des doigts d’une main contre l’interstice entre les doigts de l’autre main, où la finesse de la peau la rend plus douce qu’ailleurs. De même, j’aime me caresser longuement sous le menton, où la peau est désespérément lisse et uniforme, au contraire de mon visage. Ces gestes répétés de façon frénétique provoquent souvent des regards interrogateurs ou des commentaires qui me font cesser, confuse. Je dois alors m’isoler pour faire de mon corps ce que bon lui semble.
Je m’excuserais souvent d’être là si je n’estimais pas suffisant l’embarras que je cause bien souvent chez mes interlocuteurs tant tout en moi respire la gêne.
Où que j’aille je me sens étrangère. Si ce sentiment est normal, parfois même exaltant dans les situations où je le suis effectivement, il devient anormal et dérangeant quand je suis chez moi, parmi les miens. Une nostalgie m’habite comme si j’étais exilée, loin de ma patrie, seule dans un pays où je vis depuis des années. Je me suis habituée à ce pays et lui à moi ; j’y habite ainsi que ma famille et mes amis. Mais seule la langue qu’on y parle me ressemble. Seule la langue m’a acceptée, abritée, hébergée. J’habite cette langue. Mais je suis sans terre. Mon déracinement est tel qu’il m’est arrivé, lors de crises de larmes où il m’a semblé frôler la folie, de m’entendre murmurer que je voulais rentrer chez moi, alors que j’y étais.
Il n’existe, à ma connaissance, aucune description médicale, psychologique ou même littéraire- mais ces domaines sont si vastes que je puis facilement m’y égarer- de ce type de trouble, que j’appellerai syndrome d'exil. Voici la première, et non la moindre, de ces caractéristiques que je cherche ici à lister.
Difficile de dire si je suis intelligente puisqu’il y a peu d’accord sur la définition de ce qu’est l’intelligence. Les atouts de mon intellect me semblent être : la rapidité, une grande facilité à établir des liens entre divers éléments épars, un large éventail de mots et une grande précision dans leur choix. Les handicaps de mon intellect me semblent être : une terrible paresse, une incapacité à retenir ou même lire des nombres dès lors qu’ils sont composés de plus de cinq chiffres, une absence de capacité de visualisation spatiale qui m’oblige à constamment demander mon chemin.
J’occupe mes journées à être étudiante. Statut béni, qui permet tant le labeur que la farniente. Ma grande capacité de concentration me permet de faire en peu de temps ce que d’autres feraient en de longues heures. En revanche, ma paresse peut me condamner à passer plus de temps à me mettre au travail qu’à travailler. Qu’à cela ne tienne : je suis en voie de terminer des études de lettres, pas prestigieuses mais tout à fait correctes.
Je suis effrayée en revanche par mon ignorance. Aucune des dates apprises ne m’est restée en tête. La faute à mon handicap cité plus haut. Ainsi, les noms littéraires sont multiples dans ma tête, et connectés à toute une série de connaissances. Mais aucun plan, aucune structure n’ordonne ces noms : dans mon esprit, Aristote (« vieux », me dit ma tête) et Zola (« un peu vieux mais pas trop ») voisinent dans un joyeux bordel. Au fond, peut-être mon handicap tient-il du génie : qui d’autre pourrait les voir discuter ensemble sans qu’aucun obstacle chiffré ne vienne s’interposer ?
Quelques disciplines ont retenu mon attention au cours de mes études : la philosophie, la linguistique, et la religion catholique.
Je me rappelle avoir lu, petite, un livre qui demandait : pourquoi la table s’appelle-t-elle une table ? et l’homme, armé de sa scie, disséquait la table, sans y trouver aucun indice d’un T, d’un A, d’un B, d’un L ou d’un E.
Depuis, Saussure m’a été révélé : le signe est arbitraire : le lien qui unit les mots aux concepts qu’ils désignent n’a de sens que celui qu’on lui donne. On pourrait appeler une table un crocodile et un crocodile une table sans aucun problème s’il en était ainsi depuis longtemps.
Il n’y a rien dans la nature des choses qui appellent les mots qui les désignent, exception faite des onomatopées, et de certains signes de la langue des signes. Cette révélation fut pour moi une explosion : il ne tient qu’à moi d’appeler justice l’injustice ou armoire la table, puisque rien ne lie les mots et les choses, sinon l’habitude, les conventions. J’ai failli m’égarer dans un univers de sons sans sens, et je me suis reprise.
Utilise les mots communs dans leur sens commun, si tu veux comprendre et être comprise. Mais les sons, les lettres et les significations ont tissé dans mon cerveau un réseau précieux qui ne m’a jamais quittée et qui, je l’espère, ne mourra qu’avec moi.
Je suis si fatiguée de moi qu’on pourrait croire que je suis résignée. Il n’en est rien.